dimanche 26 septembre 2010

Dappa powa

Parmi les 1001 trésors du Sud, il y a notamment cette forme de musique que je chéris particulièrement et qui m'a permis depuis quelques années d'aborder avec le sourire certains matins bien gris, et m'a fait remuer les épaules plus d'une fois sur ligne 2 ou dans le bus 76.

Je me dois donc de commencer cette série par LE premier dappankuthu que j'ai écouté (et regardé) en boucle, Manmadha rasa, avec l'infatiguable et pourtant si frêle Dhanush. Je reste fascinée par les capacités en danse de cet acteur:



Mention spéciale aux mouvements de caméra qui donnent vite le tournis et aux hennissements!!WTH?!

lundi 20 septembre 2010

Culte du Héros

Parceque c'est une pratique fondamentale dans le cinéma indien, particulièrement vivace dans les industries du sud, et que c'est une de ces nombreuses petites choses qui me plaisent énormément, voilà une petite rubrique qui reviendra régulièrement afin de participer aussi, à notre manière, au culte de nos héros bien-aimés!






Présentation du héros NTR Jr dans le film de 2006 Ashok

vendredi 3 septembre 2010

Au commencement était Madhavan...

Il y a de cela fort fort longtemps, un étrange mal m'a affecté, un soir de février. Les gens appelaient ça une addiction, j'ai toujours appelé ça une passion. Le cinéma indien m'a appris à redevenir spectatrice, à m'enthousiasmer pour tout, à être surprise d'un rien et à trouver les films de moins de 3 heures sans chansons et sans hymne à l'amitié ayant comme un goût d'inachevé. Après avoir exploré deux années entières les méandres du cinéma hindi -dont les studios se trouvent à Bombay, d'où Bollywood... mais n'allez pas trop le dire devant eux, ils détestent ce terme et tout ce qu'il comporte de péjoratif. Et comme je les comprends.- voilà que je regarde un film bouleversant Rang De Basanti(j'en ferai un article un jour, promis). Entre deux sanglots et trois mouchoirs, je remarque un nouvel acteur qui campe le personnage pivot, celui par qui tout arrive. Ce n'est pas un rôle principal, il n'a pas beaucoup de temps d'écran, mais il me marque durablement. Le lendemain, je décide d'en apprendre plus sur cet acteur.



Ô farce du destin, c'est un acteur tamoul, comprenez qu'il joue dans des films en langue tamoule, tournés non pas à Bombay mais à Chennai (d'où l'appelation Kollywood... ah non, pardon, c'est parcequ'à Chennai, les studios se trouvent à Kondabakam ^^). Pour les non-parisiens ou les non-avertis, il se trouve à Paris un quartier merveilleux, où l'on peut oublier totalement que nous sommes en France, se régaler des meilleurs plats indiens, acheter des dvds pirates ou même des vrais, mais alors sous-titrés anglais, flaner dans des boutiques de saris, essayer des bracelets au mille couleurs ou acheter les meilleures mangues de France. Ces boutiques sont en majorité tenues par des Tamouls Sri-Lankais ou des Tamouls de Pondichéry, qui ont l'habitude que les gens les confondent avec des indiens du nord, qu'ils ne captent pas la différence ou pire, qu'ils s'en foutent royalement de leurs véritables origines. Je vous laisse deviner la surprise et la joie du monsieur qui me vendait mes doses d'Aamir depuis deux ans quand je suis arrivée avec cette requête : "Donnez moi des films tamouls, dont au moins un avec Madhavan". Me voilà repartie avec trois doubles DVD sous le bras, un avec Madhavan (Run et Nala Damayanthi), un avec Vijay (Sivakasi et Thirupachi) et l'un avec Rajnikanth (Chandramukhi et Baba).



Mon tout premier contact aura donc été Run, film de Lingusamy sorti en 2002 ayant rencontré un franc succès auprès du public... et de moi-même. Je suis restée scotchée devant ce film si familier par certains codes (les chansons, la durée, l'histoire d'amour obligatoire) et si déroutant par d'autres (le culte du héros, de la baston, le côté plus réaliste). Je me souviens encore de la première chanson du film, Theradi Veethiyil , qui parle sans tabou mais sous couvert de métaphores hilarantes (une constante du Sud, je le découvrirai un peu plus tard) de l'intérêt des hommes pour ces demoiselles. Et d'insister sur un élément que l'on prend conscience être une véritable condition de virilité, la moustache!



Je voulais revoir Run pour écrire ce billet et en faire le sujet principal, malheureusement mon DVD {pirate ahem ahem} a rendu l'âme, il faudra que je me rende dès le mois d'octobre dans ma boutique préférée, Ayngaran, pour rachetez Run et Nala Damayanthi, films qui ont signés par leur humour, leurs qualités, leurs chansons et surtout leur acteur principal et son "million dollar smile", mon entrée dans le cercle des Southie Addicts.